Nouméa ou le sens des priorités

Il y a maintenant un an la DSJ a prévu de « repyramider » les postes de président et procureur du TPI de Nouméa et d’intégrer cette juridiction au nombre de celles relevant du « groupe II ». Pour notre organisation le constat posé par l’administration est juste et il manque au moins une chambre (donc 3 magistrats du siège a minima). Dans le même temps la Cour d’appel a requis des ergonomes pour faire face au profond malaise éprouvé par la juridiction. Que croyez-vous qu’il arriva ? A peu près rien à l’heure où nous écrivons, si ce n’est que le ministère public (9 membres et 20 au siège) disposant d’un effectif très supérieur au ratio métropolitain (qui est en général de 1 parquetier pour 3 juges) a récupéré en plus un procureur adjoint « Bbis » dans le cadre de la dernière transparence. Pour la DSJ que nous avons interrogé les « vacances de postes négatifs » (sic) étant inférieurs à ceux de la métropole, aucun renfort même provisoire n’a vocation à bénéficier à la juridiction. Conclusion : les promesses (de repyramidage) n’engagent que ceux qui les reçoivent et surtout pas l’administration. Les justiciables calédoniens non délinquants apprécieront…

La Tribunal judiciaire de Paris et la médecine du travail : risque de contravention de V° classe ?

En réponse à une interpellation adressée aux chefs de la Cour d’appel de Paris, ceux-ci nous ont confirmé que le remplacement du médecin du travail au Tribunal judiciaire de Paris (première juridiction d’Europe, au bas mot 1850 personnels affectées) n’avait toujours pas été effectuée, mais que l’intérim était assuré par un infirmier présent sur le site (en relation avec un médecin coordonnateur). La réponse est loyale ce qui mérite d’être apprécié à sa juste valeur, mais l’information reste néanmoins navrante ! Rappelons que « dans le privé » l’absence de respect des dispositions légales relatives à la médecine du travail est passible d’une contravention de V° classe (R art 4745-1 du Code du travail).

Pendant ce temps-là dans toute la France

Les agents des greffes manifestent contre la faiblesse de leur revalorisation statutaire et la dégradation de leurs conditions de travail. Et ils ont bien raison !

Le 3 juillet l’ensemble des organisations représentant les agents de la fonction publique protestera contre l’action du Gouvernement. Au sein du ministère de la Justice la fédération CFDT-Interco a co-signé le préavis de grève.

CFDT-Magistrats soutient le mouvement de protestation des agents du greffe pour la revalorisation de leurs traitements et l’opposition à la dégradation des conditions de travail.