Où comment les agents qui travaillent à la caserne du 

Muy risquent de voir le ciel leur tomber sur la tête

Communication du syndicat CFDT-Magistrats, 5 avril 2022

Depuis quelques mois les juges chargés de la protection travaillent au sein du site de la Caserne du Muy, dans le 3° arrondissement de Marseille (non loin de la gare Saint-Charles).

Lors du 1° avril, par temps de fort mistral une partie des éléments de la toiture se sont détachés. Le bâtiment a fini par être évacué.

Dans le même temps, sur le site de la rue Joseph Autran, l’administration, mettant en œuvre une directive nationale,  a lancé une concertation visant à assurer un vaste plan de mutualisation des imprimantes.

Alors que le ministère promeut la fluidité dans la gestion des procédures et à l’occasion de l’accueil physique et numérique des justiciables, « en même temps » l’administration réinvente la file d’attente pour ses agents.

Les journalistes désormais autorisés à « filmer » les audiences ajouteront-ils ces images à leurs reportages ? Pour l’édification du public, cela ne manquerait pas d’intérêt.

Il est enfin démontré par ces évènements que Marseille en dépit de ses particularités souvent soulignées est bien juridiction française typique : il devient de plus en plus dangereux d’y venir travailler et il est de plus en plus compliqué d’y travailler…

Des juges de la protection sans protection ?

Alors que le pôle proximité et le pôle social du tribunal judiciaire de Marseille ont déménagé à la caserne du MUY (3ème secteur) au 1er janvier 2022, le site n’est toujours pas sécurisé. 

Fermé pour des raisons de sécurité après une seule semaine de fonctionnement, il a été rouvert après la mise en place de protections au niveau des entrées afin de prévenir tout risque de chute de pierres liée au délitement de la façade.

Ces protections provisoires qui comme souvent dans notre ministère semblaient avoir vocation à durer sont désormais insuffisantes. 

Un mistral taquin souffle en effet régulièrement depuis la deuxième quinzaine de mars et des blocs de pierres pouvant atteindre les 12 kg se détachent du toit pour tomber bien au-delà des protections symboliques et ce jusque sur le parking des personnels. 

Face à cette situation de danger “des investigations sont diligentées par le ministère des armées (propriétaire du site) et le département immobilier du ministère de la justice sont en cours… et de manière plus concrète des porte-gravois sont en train d’être posés sur les façades intérieures.

 La fin de ces travaux était prévue pour le 5 avril 2022.